En plus de mes tâches domestiques pour Jessica, je fais le ménage de Nicole et Samantha, une ou deux fois par semaine selon les besoins et les désirs de ces dames. J'attendais avec impatience ce jour car c'était désormais ma seule occasion de voir Nicole. Hélas je fus déçu à plusieurs reprises, car quand j'arrivais chez elle, à l'heure précise qu'on m'avait assignée, Nicole était déjà sortie - Samantha aussi, d'ailleurs. Voulaient-elles m'éviter? Il est vrai que mon jour de ménage coïncidait avec un jour où Nicole enseignait...

Faute de Nicole elle-même, je pouvais jouir de son intérieur, me rappeler les moments que j'y avais passés avec elle, me livrer à mon rite fétichiste favori, à genoux devant ses jupes, ses robes et ses chaussures. Mais l'intérieur lui-même avait changé. L'emplacement des meubles, la décoration, les objets signalaient la présence d'une autre personne que Nicole: Samantha. Les placards de sa chambre débordaient de vêtements, certains envahissaient les placards de Nicole, ce qui me paraissait presque choquant. D'innombrables produits de beauté, différents de ceux de Nicole, qui en utilisait peu, encombraient les comptoirs de la salle de bain. Des tableaux étaient posés par terre contre les murs, attendant sans doute une place pour être accrochés. Rien de tout cela ne facilitait mon travail.

A ma quatrième visite j'eus enfin plus de chance: Samantha et Nicole étaient là, cette dernière toutefois sur le point de sortir. N'oubliant pas mes devoirs, je me mis à genoux pour baiser sa chaussure, puis rendis le même hommage à Samantha. Nicole m'interrogea immédiatement: "Tu as eu ta fessée aujourd'hui?" -- "Non Mademoiselle." - "Pourquoi?" - "Mademoiselle Jessica était encore au lit quand je suis parti."

"Elle est un peu paresseuse sur les bords," dit-elle, s'adressant à Samantha. Et à moi: "Montre-nous ton derrière." Je m'exécutai. Nicole tapota légèrement mes fesses: "Ta dernière fessée, c'était quand?" - "Hier matin, Mademoiselle." - "Elle ne devait pas être bien forte, c'est à peine rouge; combien de coups?" - "Dix, Mademoiselle, avec votre martinet."

S'adressant de nouveau à Samantha elle lui dit: "Et si je lui donnais sa fessée moi-même maintenant?" -- "Non, tu vas te mettre en retard." - "Mais non, pas du tout, ça ne me prendra que quelques minutes!" - "J'ai dit non, Nicole!"

Le ton de Samantha me stupéfia. C'était le ton d'une mère grondant une gamine! Elle n'aurait jamais parlé ainsi à Nicole quelques mois, quelques semaines plus tôt. Leurs rapports avaient donc si drastiquement changés?

Mais Nicole n'était pas une gamine et n'obéissait pas si facilement. Elle revint à la charge: "Mais regarde-le! Il a besoin de sa fessée, il est en manque, c'est cruel de le laisser comme ça! D'ailleurs s'il n'a pas sa fessée il ne fera pas bien le ménage."

Samantha fut désarmée par cette notion saugrenue. Elle rit et déclara: "Puisque tu y tiens tellement, donne-lui sa fessée. Mais avec quoi? Tu as prêté ton martinet à Jessica.. Avec ta main peut-être? Non, tu n'aimes pas ça..."

"Et si j'utilisais sa ceinture?" -- "Si tu veux, mais fais vite. Et pas plus de cinq coups."

"C'est tout? Avec Jessica le minimum est dix!" - "Nous ne sommes pas chez Jessica! Allez, dépêche-toi, je te dis que tu vas être en retard."

Loin de se fâcher, Nicole semblait prendre un certain plaisir à l'attitude autoritaire de Samantha. Elle me dit, en prenant ma ceinture: "Tu vois comme Sam me traite! Je dois lui obéir au doigt et à l'oeil! Comme une petite fille." Son ton un peu moqueur paraissait plus satisfait que contrarié.

"C'est pour ton bien, ma chérie, tu le sais," dit Samantha.

La f o r c e des cinq coups de ceinture que Nicole m'infligea compensait amplement leur modeste quantité; je dus me retenir pour ne pas crier. Nicole me rendit ma ceinture: "Tu as eu de la chance grâce à Sam, tu peux la remercier. Moi je file." Comme elle sortait Samantha lui cria: "N'oublie pas notre rendez-vous pour déjeuner; et ne sois pas en retard!"

Ce récit est de Lady M.